Palais de l'Élysée,
Président de la République, Emmanuel MACRON
55 rue du Faubourg-Saint-Honoré - 75008 Paris
Paris, le 28/02/2020
Objet : Soins pour tous les algériens (#نداويو_ڤاع) ou révision du partenariat dans le domaine de santé entre la France et l’Algérie (Idéalement, révision du partenariat dans le domaine de santé entre la France et l’Afrique)
Monsieur le Président,
En Algérie, il est important de noter que 4 millions d'algériens ne disposent d'aucune couverture sociale. Par ailleurs, les chanceux algériens qui disposent d'une couverture sociale, bénéficient rarement des prises en charge médicales pour des soins à l’étranger en raison principalement de la corruption qui gangrène en profondeur la CNAS (Caisse Nationale des Assurances Sociales) d’une part; mais aussi, comme le confirme le site Web de l’ambassade de France en Algérie, en raison de l’existence de caisses parallèles d’autre part ; caisses qui attribuent des prises en charge aux Algériens VIP (Présidence de la République, MDN, MAE, SONATRACH,...etc.).
De plus, même en cas de couverture médicale en Algérie, le malade surtout en dehors des grandes villes, se trouve confronté a un grand nombre de problèmes comme le manque de médecins surtout en dehors des grandes villes, les pénuries de médicaments, les médicaments contrefaits, le non remboursements des analyses et de l'imagerie médicale qui se font généralement en dehors des structures étatiques et ne sont pratiquement pas remboursables.
On ne peut mieux illustrer la situation maladive du système de santé qu'en écoutant il y'a une semaine le ministre de santé algérien, Abderrahmane BENBOUZID, qui avait déclaré : « L’Algérie n’a pas d’argent pour acheter les traitements anti-cancer ».
Il est important aussi de ne pas oublier les victimes des essais nucléaires français qui ont eu lieu dans le désert algérien et qui n'ont bénéficié d'aucune prise en charge ni de la part de l’Algérie, ni de la part de la France. Bien sur, aux victimes directement irradiées durant les essais, il faudrait rajouter un nombre non négligeable d’enfants algériens, victimes affectées par les déficits de naissance comme les malformations congénitales et autres infirmités.
Les demandes d’aide financières pour des soins plus efficaces en Algérie et à l'étranger, les demandes d’aide pour obtenir tel ou tel médicament, les appels de détresse de malades, les articles et vidéos invoquant la souffrance des malades algériens envahissent les réseaux sociaux et les médias algériens (ci-joint, quelques exemples). Ils donnent un aperçu sombre et tragique de la réalité que vit le secteur de la santé en Algérie.
En France, avec votre indulgence publique, les responsables politiques et militaires algériens, ainsi que leur entourage, se soignent avec des prises en charge conséquentes dans les établissements de santé français. A titre d’exemple :
· L’ex-Président Algérien Abdelaziz Bouteflika, ancien résistant Algérien au colonialisme français, se soigne régulièrement en France (dans des hôpitaux publics et militaires et des cliniques privées). Il avait passé plus de 3 mois dans la résidence des soldats invalides de l’armée française ;
· Plusieurs responsables politiques/militaires algériens sont mort dans des hôpitaux français : l’ex-Ministre du commerce Bakhti BELAIB, l’ex-Préfet d’Annaba Mohamed Mounib SENDID, l’épouse de l’ex-Chef du service de renseignement le général Mohamed MEDIENE, l’ex-Directeur de l’hôpital militaire de AÏN NAADJA (hôpital réservé aux militaires algériens et leurs familles, ainsi qu’aux réfugiés sahraouis en Algérie, mais pas aux simples algériens !), l’ex-Président du conseil constitutionnel de façade, Mourad MEDELCI, l’ancien ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed SAHNOUN, etc. ;
· Des centaines d’anciens responsables politiques et militaires algériens se sont installés en France principalement pour la qualité des soins : l’ex-Ministre de l’industrie Abdeslam BOUCHOUAREB, l’ex-Ministre de la jeunesse et des sports Chérif RAHMANI, l’ex-Ministre de défense Khaled NEZZAR, l’ex-Ministre des affaires étrangères Mohamed BEJAOUI, l’ex-Ministre délégué aux Droits de l'homme Ali HAROUN, l’ex-Ministre des MOUDJAHIDINES (combattants) Mohamed Cherif Abbas, l’ex-Chef de la gendarmerie BELKCIR, l’ex-PDG de la société pétrolière Sonatrach Abdelmoumen OULD KADDOUR, l’ex-Secrétaire générale du parti politique du pouvoir PFLN Amar SAADANI, l’ex-Chef du protocole d’Abdelaziz Bouteflika Mokhtar REGUIEG, etc.
· Il y a quelques semaines, l’épouse du ministre de la santé algérien, Mokhtar HASBELLAOUI, avait accouché en France ;
· Il y a quelques semaines, Abdelkader BENSALAH, qui avait exercé au noir du 8 juillet au 13 décembre 2019, la fonction de Président de la République par intérim s’est soigné en France. Après la fin de la mascarade électorale du 12/12/2019 et la désignation de son remplaçant Abdelmadjid TEBBOUNE, il s’est installé définitivement en France, pays de droits de l’Homme ; (Reste à savoir de quel Homme parle-t-on ?)
· Il va de soi, qu'actuellement plusieurs autres responsables se soignent en France puisqu'elle leur garanti une haute qualité de soins, une discrétion et une protection (Nous n’oublions pas les photos des gendarmes français qui escortaient Bouteflika jusqu’à l’aéroport).
En revanche, les travailleurs maghrébins en retraite sont contraints de rester en France (et donc forcés de dépenser leurs retraites en France) s’ils veulent sauvegarder leurs couvertures médicales !
Vous nous confirmez ainsi explicitement que le secteur de la santé en Algérie est désastreux.
Si vous ne reconnaissez pas ce constat et cette conclusion, nous vous défions d’accepter de vous soigner, vous-mêmes ou votre épouse Brigitte MACRON, dans un hôpital algérien de province que nous choisirons par un tirage au sort effectué par un huissier de justice de votre choix.
Quand un employeur chouchoute son chef d’équipe en lui offrant une voiture de luxe, c’est tout à fait normal qu’il délaisse la vieille Twingo destinée aux employés indigènes.
Monsieur le Président,
Vous réalisez, sans doute, que la garantie absolue des soins en France pour les leaders politiques et militaires africains est la principale cause de dégradation des hôpitaux en Afrique. Elle est aussi derrière la croissance du nombre de demandes d’AME (Aide Médicale d’Etat). Ceci ne profite ni aux peuples africains, ni aux peuples européens dont le peuple français. Les seuls bénéficiaires sont les leaders illégitimes africains et les hôpitaux/cliniques français.
Malgré tout, nous croyons, ou nous essayons de croire aux valeurs de la France, pays des droits de l’Homme qui n’accepte guère de contribuer de manière directe ou indirecte à la dégradation des conditions de vie humaine dans les pays voisins.
Comme nous croyons, ou nous essayons de croire, en vos promesses de moralisation de la vie politique française nationale et internationale. Pour cela, nous vous demandons de bien vouloir :
A. Soit assurer les soins pour tous les algériens (#نداويو_ڤاع) par la suppression de toutes les conditions d'attribution d’Aide Médicale d’Etat (AME) aux ressortissants algériens en leur octroyant des cartes vitales spécifiques dès leur arrivée en France.
Si les responsables algériens sont les amis de la France, pourquoi elle ne les prend pas en charge elle-même ? Elle peut même créer un cimetière dédié aux responsables africains, comme cela leurs descendants ne prendront plus l’avion pour se recueillir sur leurs tombes en Afrique.
B. Sinon et pour résoudre définitivement ce problème (et soulager la conscience des professionnels de santé français honnêtes qui refusent de soigner un et de tuer, par complicité, des milliers !), il faut instaurer un partenariat gagnant-gagnant entre les peuples des deux rives de la méditerranée (et non pas entre les pouvoirs) en :
1. Exigeant que la commission d’attribution des prises en charge d’une caisse unique soit mixte avec l’anonymat des dossiers ; (Le liste des maladies nécessitants des soins à l’étranger doit être afficher partout)
2. Publiant désormais le coût budgétaire de l’AME avec la recette des prises en charge, venant des pays étrangers encaissée par les hôpitaux et cliniques français. Le fait de publier uniquement le coût de l’AME peut être utilisé par des médias et des politicards fascistes pour prêcher aux français que les immigrés ruinent la France et qu’ils sont la source de tous leurs problèmes ;
3. Imposant, en contrepartie, un partenariat de développement du secteur de la santé dans ces pays ;
4. Imposant la préparation d’un environnement propice pour le retour des cadres de la santé des pays africains vers leurs pays d’origine. (Rappelons qu’en France, plus de 22 % de médecins ont été formé gratuitement dans les universités algériennes) ;
5. …. et toute autre mesure permettant de garantir un partenariat responsable entre les deux rives de la Méditerranée.
Si, par hasard, certains politiciens français s’opposent à l’octroi de l’aide médicale d’état à tous les Algériens, soit sous prétexte de déficit budgétaire ou parce qu’ils s’opposent ouvertement à l’immigration et à l’accueil des réfugiés en brandissant le slogan de Michel Rocard : " La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ", nous les invitons à soutenir notre deuxième proposition. Si la France ne veut plus accueillir "la misère du monde" comme le disent certains, elle n’a qu’à cesser de favoriser directement ou indirectement la misère dans les pays en voie de développement.
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos meilleures salutations.
Salah HADJAB
Président de l’association ALCAEE
Une copie envoyée aux :
- Hôpitaux / cliniques français(es),
- Syndicats des professionnels de la santé en France,
- Associations des communautés franco-africaines,
- Députés et Sénateurs français
- Députés du parlement européen
- OMS : Organisation Mondiale de Santé
- Commissaire de la commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs, Stélla Kyriakídou
- Facultés de médecine en France
- Associations de droits de l‘Homme / Associations des étudiants en médecine / Associations de médecins
- Ambassades des pays développés qui refusent de soigner les responsables africains,
- Médias.
