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ALCAEE demande de faire bénéficier les HARAGA de l'ANSEJ et l'ANDI

Ministère du travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale
A l’attention du Ministre, Monsieur Tayeb LOUH
44, rue Mohamed BELOUIZDED
16600 Alger – Algérie


Paris, le 06 avril 2012


Objet : Promouvoir le retour des sans-papiers

Monsieur le Ministre,

Dans le but de promouvoir le retour des jeunes algériens établies irrégulièrement à l’étranger, nous vous proposons de faire bénéficier à cette catégorie de jeunes algériens des prêts ANSEJ/ANDI pour s’entreprendre en Algérie.

Il suffit de leur donner la possibilité de déposer leurs dossiers ANSEJ/ANDI à l’étranger et leur donner la réponse avant leur retour définitif au pays. Plusieurs ceux qui ont regretté leur choix et qui veulent y retourner, mais pas les mains vides et surtout pas pour redevenir à nouveau des chômeurs « HITIST ». En même temps, nous pensons qu’il faut absolument les suivre psychologiquement, car il y en a pleins parmi eux qui ont beaucoup soufferts.

Je vous donne un exemple pour imaginer leur douleur et souffrance psychologique, saviez-vous que, quand un sans papier perd un proche (mère/père/frère/soeur), d’un côté, il souhaite le voir pour une dernière fois et assister à son enterrement, et de l’autre côté, il sait bien qu’il ne pourra plus revenir à l’étranger surtout s’il a quitté l’Algérie depuis plusieurs années.

Souvent, ils choisissent d’y rester en attendant l’obtention de leurs papiers après 10 ans de présence sur le territoire étranger. Ils restent aussi, parce qu’ils savent qu’aujourd’hui les pays européens accordent très peu de visa aux jeunes algériens. Mais les conséquences psychologiques sont désastreuses. D’ailleurs, la question qui se pose est :
que font les services sociaux des consulats d’Algérie à l’étranger ?

Le retour d’un sans papier est le soulagement d’une maman qui vit dans l’attente d’un enfant parti depuis des années, une maman qui rêve de reprendre son fils dans ses bras avant de quitter ce monde.

C’est aussi une affirmation aux jeunes algériens (surtout ceux qui s’inscrivent à l’ANSEJ/ANDI juste pour récupérer l’argent et fuir le pays) qu’ils peuvent réussir leur vie en Algérie et que ce dispositif est une excellente opportunité à saisir pour créer de l’emploi. Une opportunité qui n’existe nulle part ailleurs.

L’idéal c’est que la télévision algérienne couvre le retour ainsi que l’installation des premiers jeunes revenants au pays pour créer leurs sociétés.

Il est temps que l’Algérie s’occupe de ses enfants qui pensaient que les pays de l’Europe étaient l’eldorado et qui ont fini par se retrouver dans une situation déplorable : plusieurs n’ont même pas une adresse fixe, vivent de la vente du tabac sur les places publiques (comme Barbès à Paris ou la Guillotière a Lyon), travaillent au noir dans les chantiers et sur les marchés contre un salaire misérable… Parce que sans titre de séjour, ils ne peuvent ni travailler légalement, ni louer un logement. Malheureusement, certains jeunes garçons pensent encore que "naviguer" veut dire survivre grâce à l'aide des associations humanitaires, du vol ou du deal de la drogue. Je vous laisse deviner les solutions envisagées par les filles algériennes sans papiers.

Rappelons l’expression historique de l’ancien président Houari BOUMEDIENE : " Il vaut mieux que les immigrés algériens mangent de la terre chez eux que se laisser humilier à l’étranger ".

Salah HADJAB
Président de l’association

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